Né dans les années 1980, le portage salarial est une forme d’emploi qui permet au salarié d’être indépendant. Ce dernier négocie lui-même sa rémunération et bénéficie d’une couverture sociale. Ce statut atypique comporte quelques spécificités que vous devez connaître si vous avez en projet de lancer votre activité en portage salarial.
Table des matières
Quels sont les domaines d’activités concernés ?
Pour le moment, le portage salarial concerne 3 grands domaines d’activité qui représentent plus de 750 métiers :
- les activités intellectuelles ;
- les activités commerciales et immobilières ;
- les activités artisanales.
Les activités intellectuelles regroupent entre autres le conseil, l’audit, l’informatique, l’ingénierie, le coaching, la formation, l’expertise technique et le sport. Les métiers d’auxiliaire financier, d’agent commercial, de mandataire mobilier, et de courtier en travaux font partie des activités commerciales et immobilières. Enfin, les activités artisanales concernent les techniciens de bâtiment, les coiffeurs à domicile, les naturopathes, les écrivains publics…
Les avantages du portage salarial
Pour mener les différentes activités mentionnées plus tôt en portage salarial, il faut l’accompagnement d’une entreprise spécialisée. La société de portage salarial est un intermédiaire entre le client et le salarié porté. Celle-ci est chargée d’assurer un accompagnement complet au salarié porté. Elle prend en charge les obligations comptables, les procédures administratives et juridiques. Le salarié porté bénéficie de formations adaptées à son activité et du réseau professionnel de la société.
Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de choisir une bonne société de portage. Par exemple, les experts de Portify vous offriront l’accompagnement sur mesure dont vous avez besoin selon votre profil et votre projet. Ils interviennent sur Paris, Lyon, Marseille et d’autres grandes villes françaises.
Les professions incompatibles avec le portage salarial
Oui, certaines professions sont incompatibles avec le portage salarial. Ce sont les professions libérales réglementées. En voici quelques exemples : médecin, psychologue, avocat, pharmacien, expert-comptable, huissier de justice, notaire, commissaire aux comptes, architecte…
Certaines activités de services à la personne sont également incompatibles avec le portage salarial. La garde d’enfant, l’assistance aux personnes âgées et aux handicapés et l’aide-ménagère ne sont pas autorisés.
Qui sont les portés ?
Le portage salarial est une forme d’emploi qui s’adresse à de nombreux profils. Un jeune diplômé peut lancer son projet afin d’obtenir sa première expérience professionnelle. Un créateur d’emploi peut également faire appel au portage salarial pour faire face aux charges de sa structure. Le portage salarial s’adresse aussi aux cadres en activité et aux préretraités qui souhaitent avoir une rémunération complémentaire. Cette forme d’emploi est aussi utile aux free-lance, autoentrepreneurs et consultants qui veulent se débarrasser des longues procédures administratives. Enfin, un salarié ou un dirigeant peut faire appel au portage salarial pour avoir plus d’autonomie ou pour tester un projet sans risque.
Qu’en est-il de la rémunération ?
Le salarié porté est un expert indépendant mandaté par une société de portage. Il effectue donc une ou plusieurs missions pour un client qui peut être une entreprise, une association ou une administration. Même s’il est payé par la société de portage, c’est le salarié porté lui-même qui négocie avec ses clients sa rémunération ou ses honoraires. Ensuite, on retire au montant les cotisations sociales et ses frais de portage. En fonction de sa situation, le salarié porté touche environ 50 % du montant facturé au client.
Toutefois, la convention collective du portage salarial indique que le salaire brut doit atteindre 70 % du plafond mensuel de la sécurité sociale. Ce taux est appliqué lorsque le salarié porté n’a pas encore 3 ans d’ancienneté en portage salarial. Au-delà de 3 ans d’ancienneté, le salaire brut passe à 75 % du plafond mensuel de la sécurité sociale. Ensuite, il grimpe à 85 % pour un salarié en forfait jour.
Par ailleurs, le salarié porté a la possibilité de fixer lui-même les modalités de ses interventions. C’est-à-dire qu’il peut choisir la durée et le lieu de sa mission, les frais de mission et les objectifs à atteindre.
Que retenir ? En portage salarial, le consultant ou l’expert peut exercer ses activités en toute autonomie, sans avoir la pression d’un salarié classique. Ce travailleur indépendant perçoit un salaire mensuel et bénéficie d’une protection sociale. Mais, choisir une société de portage qui offre un réel accompagnement au salarié porté est important pour réussir votre projet.