Valoriser son entreprise est le point de départ de toute négociation impliquant l’entreprise dans son entièreté. Les exemples les plus parlants sont ceux de la cession, de l’affiliation à de potentiels investisseurs ou encore de l’introduction en bourse. L’ensemble des points forts et des points faibles de votre entreprise sert alors de base pour l’évaluer. Cela étant dit, comment s’effectue concrètement cette évaluation ? De nombreuses approches existent à cet effet et nous nous sommes penchés sur les plus pertinentes pour vous.

L’approche patrimoniale pour estimer la valeur d’une entreprise

Les méthodes patrimoniales visent à évaluer l’actif net de l’entreprise. En se basant sur le bilan comptable le plus récent, on effectue quelques corrections afin d’obtenir un bilan qui colle parfaitement à la situation économique actuelle de la structure. On effectue alors la somme de la valeur de tous les actifs de l’entreprise et on en soustrait toutes les dettes et créances. Ce calcul permet d’obtenir la valeur nette de l’entreprise.

Toutefois, connaître le calcul de la valeur d’une entreprise ne se limite pas au calcul de sa valeur nette. Effectivement, la valeur nette n’équivaut que très rarement à la juste valeur économique de l’entreprise. À titre d’exemple, la valeur nette d’une entreprise en perte et sans projets majeurs paraitra optimiste, tandis que celle d’une structure à la rentabilité élevée sera pessimiste. Ces méthodes restent toutefois très utiles pour l’évaluation de la valeur de liquidation.

évaluer la valeur d'une entreprise

Les méthodes basées sur la rentabilité de la société

Considérant qu’une entreprise vaut essentiellement par sa rentabilité et sa capacité à créer de la valeur, les méthodes basées sur la rentabilité cherchent à évaluer l’habilité de l’entreprise à générer des bénéfices. De nombreux experts fondent alors leur calcul sur le bénéfice net de l’entreprise. Cette approche peut toutefois être aisément biaisée par la valeur des charges et des profits exceptionnels réalisés.

D’autres experts préfèrent donc s’appesantir sur le résultat brut d’exploitation ou encore sur le résultat courant. Quel que soit l’indicateur de rentabilité sur lequel votre choix se portera, il sera nécessaire de prêter attention aux performances du tout dernier exercice, aux prévisions de l’année en cours et à la moyenne des résultats des derniers exercices.

Ces méthodes présentent l’avantage d’être utilisables autant par le cédant que par l’acquéreur. Vous devrez alors choisir la base d’évaluation jouant le plus en faveur de vos intérêts. Si par exemple, le tout dernier exercice n’était pas concluant, mais que les précédents l’étaient, il va dans votre intérêt de militer pour une estimation sur la moyenne des 3 à 5 derniers exercices.

Les approches comparatives pour évaluer la valeur d’une entreprise

Ce sont les méthodes les plus indiquées pour des cessions de commerce. Le principe est plutôt simple. En mettant votre structure en perspective avec d’autres du même genre, on cherche à identifier le profil qui se rapproche le plus de votre entreprise, et dont la valeur de transaction est connue.

La démarche est en grande partie facilitée par l’existence de recueils de statistiques utiles à une approche de marché de la valeur pour les commerces, mais aussi pour certains métiers d’artisanat. L’un des plus populaires est celui publié à l’intérieur du Mémento pratique Évaluation. Il est notamment utilisé afin d’évaluer des fonds de commerce.