Dans le monde du travail, les professionnels peuvent exercer en sélectionnant le statut de leur choix : salarié, indépendant… Si vous comptez vous-même créer votre propre entreprise, vous travaillerez sous le statut d’autoentrepreneur. Une question se pose alors : est-ce qu’un autoentrepreneur a droit à la retraite ? La réponse est oui. Mais à quelle sorte de retraite aspirer ? Comment fonctionne la retraite pour ce statut ? Quel est le montant des indemnités journalières obtenues, et comment en bénéficier ? Avant même de démarrer son activité en tant qu’autoentrepreneur, il est recommandé de vous informer sur toutes les données concernant la retraite des auto-entrepreneurs. Découvrez donc quelques éléments de réponses dans les lignes qui suivent.
Table des matières
Focus sur la retraite des auto-entrepreneurs
De même que pour tous les travailleurs indépendants, les auto-entrepreneurs jouissent d’une couverture sociale. Affilié à la CIPAV pour les professionnels exerçant des activités libérales ou à la sécurité sociale des indépendants, anciennement RSI, l’autoentrepreneur est soumis au régime microsocial. Ce dernier doit de ce fait cotiser pour la retraite de base, mais également pour la retraite complémentaire. Qu’il s’agisse de l’une ou de l’autre, les droits relatifs à celle-ci dépendent de la somme des cotisations sociales remboursées. Les cotisations sont calculées sur un taux unique du chiffre d’affaires. Ainsi, si l’autoentrepreneur ne fait aucun chiffre d’affaires, il ne pourra pas cotiser et n’aura pas droit à une pension vieillesse. Vous pouvez obtenir de plus amples informations sur le site pole-autoentrepreneur.com.
La validation des trimestres de retraite
Afin de valider des trimestres en vue de disposer d’une assurance vieillesse, le professionnel doit réaliser un chiffre d’affaires minimal durant l’année de son activité. Aussi, le nombre de trimestres validés pour la retraite dans la cadre du régime autoentrepreneur relève de la nature de l’activité pratiquée, mais également du fait que les seuils minimums de chiffre d’affaires soient dépassés. Si vous œuvrez dans la branche commerciale, la restauration ou l’hébergement, le chiffre d’affaires minimal à atteindre sera distinct de celui des prestataires de services commerciaux ou artisanaux, et de celui des professionnels qui s’illustrent dans l’activité libérale réglementée.
Les droits de l’autoentrepreneur une fois à la retraite
Les cotisations sociales permettent aux auto-entrepreneurs de profiter d’une indemnité journalière dès le début de leur retraite. Si donc vous parvenez à débuter votre retraite à taux plein, autrement dit en cas de validation de tous vos trimestres, vous encaisserez une indemnité. Sa somme s’élève à 50 % du revenu moyen par jour. Il est évalué à la base de la déclaration de votre chiffre d’affaires des trois dernières années civiles durant lesquelles vous avez cotisé. De plus, une déduction forfaitaire est entreprise sur votre chiffre d’affaires.
Ce qui permet d’inclure les charges et les frais résultant de votre activité, et au final d’obtenir un revenu définitif. Cette déduction est variable suivant votre activité en tant qu’autoentrepreneur. Pour les activités commerciales, l’abattement est de 71 % contre 50 % pour les prestations de service artisanales et commerciales et 34 % pour les activités libérales. Il est cependant à souligner que la somme des indemnités journalières est plafonnée à 54,43 euros.
Concilier retraite et statut d’auto-entrepreneur
Si vous désirez prendre votre retraite, mais qu’en même temps vous voulez toujours poursuivre votre activité professionnelle, vous pouvez parfaitement le faire grâce à la micro-entreprise. Cette option permet à toutes les personnes à la retraite de continuer leur activité professionnelle en choisissant la voie indépendante. Cette alternative est pratique et vous offre la possibilité de rester actif tout en profitant de votre retraite. Grâce à ce cumul, vous pouvez exercer une activité professionnelle tout en percevant votre pension de retraite.
En parallèle, vous empochez les revenus que vous recevez de votre micro-entreprise. Si vous êtes un jeune retraité, cette solution vous conviendra tout à fait. Bref, en conciliant la retraite avec le travail d’autoentrepreneur, les avantages sont nombreux. D’abord, cela vous évite de vous isoler et vous génère des revenus complémentaires. En outre, de cette façon, vous pouvez vous concentrer dans un nouveau projet grâce à vos expériences.
Les conditions à remplir
Toujours est-il que pour aspirer à ce cumul et obtenir une pension à taux plein, certaines conditions sont à respecter. En premier lieu, vous devez avoir l’âge légal de la retraite. Vous devez ainsi être âgé de 60 à 62 ans. Vous devez également avoir complété la validation du nombre de trimestres nécessaire pour toucher une retraite avec un taux plein. Autrement, vous devez avoir entre 65 et 67 ans, en fonction du jour de votre naissance ou atteindre l’âge qui permet de profiter du taux plein de manière systématique.
Les procédures à suivre
Si vous êtes retraité et que vous cumulez l’intégralité de votre retraite avec les revenus qui découlent de votre nouvelle activité, vous devez en aviser l’institution à laquelle vous êtes affilié afin de recevoir vos allocations. Vous devez procéder à partir du mois qui suit la date de la reprise de votre activité. Et au titre d’autoentrepreneur, vous aurez à délivrer certains renseignements, à savoir le nom et l’adresse de l’entreprise au sein de laquelle vous pratiquez votre activité, la date du commencement de l’activité, la nature et la somme des revenus, votre régime d’affiliation de sécurité sociale et une pièce qui justifie des régimes de retraite dont avez dépendu.
Le cumul des cotisations sociales à payer
Vous l’aurez sans doute deviné, le cumul est aussi sujet au remboursement de cotisations sociales conformément à l’activité de votre auto-entreprise. Tous les mois ou éventuellement chaque trimestre, étant autoentrepreneur, vous devez estimer et rembourser toutes vos charges sociales personnelles, proportionnellement au chiffre d’affaires que vous avez atteint durant le mois ou le trimestre avant votre déclaration.
Dans tous les cas, en étant autoentrepreneur et en versant vos cotisations d’assurance vieillesse, vous avez à nouveau droit à une retraite de base et une retraite complémentaire. Cela vous permet alors d’augmenter les indemnités que vous recevez au cours de votre retraite.