Le métier de masseur kinésithérapeute consiste à prévenir ou à traiter les troubles de la motricité afin de rétablir les capacités fonctionnelles des patients. L’exercice de cette profession se base sur les prescriptions médicales et les examens cliniques. Le masseur kinésithérapeute utilise plusieurs techniques afin d’aider les patients à retrouver leur motricité : les massages, les étirements, l’application de courants électriques et l’utilisation d’appareil de kinésithérapie.
Table des matières
Diplômes requis pour l’ouverture d’un cabinet de masseur kinésithérapeute
Pour pratiquer ce métier, il faut un diplôme d’État de masseur kinésithérapeute. Sans ce dernier, l’exercice du métier serait illégal. L’obtention de ce diplôme nécessite des études de 5 ans dont une année de sélection aux formations et quatre ans de préparation pour le diplôme d’État.
Les formalités à accomplir pour l’ouverture du cabinet
Avant l’ouverture du cabinet, le masseur kinésithérapeute doit remplir certaines démarches administratives.
S’inscrire au tableau de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes
Pour être inscrit au tableau de l’ordre, le masseur kinésithérapeute doit fournir plusieurs pièces justificatives au conseil départemental avec lequel il dépend géographiquement. Il peut les envoyer par courriel ou par le biais d’une lettre recommandée avec accusé de réception. Le dossier d’inscription doit contenir des renseignements personnels et des copies de documents, dont le diplôme d’État ou le diplôme étranger accompagné d’une autorisation d’exercer en France.
Une fois, le dossier complet, le conseil départemental l’étudie dans un délai de 3 mois maximum. Si le dossier est concluant, le conseil procède à l’enregistrement du diplôme et délivre au professionnel une attestation d’inscription avec le numéro RPPS. Une carte de professionnel de santé est ensuite envoyée par l’Agence des systèmes d’informations partagés de santé (ASIP Santé).
Choisir un statut juridique
Vous pouvez exercer votre activité seul ou avec d’autres professionnels. Notamment, vous pouvez installer votre cabinet en tant qu’entreprise individuelle, micro-entreprise ou société. La forme de l’entreprise dépendra de votre choix à travailler seul ou à plusieurs.
Publication d’une annonce légale
Après l’ouverture du cabinet, vous devez faire une annonce légale. L’annonce doit mentionner la forme juridique de votre entreprise, la date de création, l’objet social, l’adresse du siège, l’identité du dirigeant et son adresse personnelle. Cette annonce sera publiée dans le journal d’annonces légales dans le but d’informer les tiers.
Envoi du dossier au greffe
Il vous faut envoyer un dossier complet au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège social. Ce dossier comprend : les statuts de la société, un exemplaire de l’attestation de parution de l’annonce légale, une déclaration des bénéficiaires effectifs, une déclaration de non-condamnation, un formulaire MO, un formulaire TNS, un pouvoir si les formalités ont été confiées à un mandataire, une copie du diplôme de masseur-kinésithérapeute.
Délivrance d’un extrait Kbis provisoire
Après la réception du dossier complet par le greffe, il vous délivre un extrait Kbis provisoire pour votre société. Ce document est considéré comme la carte d’identité de votre société, il fait mention d’un numéro RCS provisoire.
Une fois le Kbis provisoire obtenu, vous pouvez désormais faire une demande d’inscription au tableau de l’ordre.
L’obtention du Kbis définitif et l’immatriculation de la société
Une fois la société inscrite à l’ordre, vous devez apporter une preuve de cette inscription au greffe. À l’aide de ce document, le greffe peut procéder à l’immatriculation de la société et par la suite un Kbis définitif vous sera offert. Ce dernier contient les informations importantes de votre société (dénomination, dirigeant, siège social, etc.).
S’enregistrer auprès de l’assurance-maladie
L’activité qu’exerce le kiné doit être obligatoirement enregistrée auprès de l’assurance-maladie. Une fois, votre inscription au tableau de l’ordre validé, organiser un rendez-vous avec un conseiller auprès de la CPAM. Le but de cet entretien est de vous présenter les différents services de l’assurance-maladie, les modalités d’utilisation de la CPS, la découverte de la convention nationale des masseurs kinésithérapeutes, etc. Le conseiller s’occupera d’enregistrer le dossier d’installation et commandera des fiches de soins pré identifié à votre nom. Il vous assistera aussi à la réalisation de votre immatriculation à l’URSSAF et selon vos besoins au régime d’assurance-maladie des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés.
Choisir le lieu d’implantation du cabinet
C’est une étape à ne pas négliger lors de la création et de l’installation du cabinet. Il est préférable d’opter pour les zones « sous-dotées et dotées » qu’aux zones « sur-dotées » pour faciliter l’implantation de votre cabinet.
Il est beaucoup plus difficile de s’installer dans les zones sur-dotées. Pour ce faire, il vous faut attendre la cessation d’activité d’un masseur kinésithérapeute dans la zone. Cette restriction est mise en place par l’Etat afin d’éviter que la proportion de professionnels s’accroisse.
Si vous choisissez de vous installer dans les zones classées « très sous-dotées » ou « sous-dotées » par l’agence régionale de santé, vous pouvez bénéficier d’aides à l’installation (non cumulables) comme la prise en charge des cotisations d’allocations familiales, le versement d’une aide à l’équipement, versement d’une aide individuelle globale ou le versement d’une aide forfaitaire. Les différents types d’aides à l’installation dépendront de votre situation et au type de contrat que vous choisissez.
Il est recommandé de privilégier les lieux abondamment fréquentés pour s’assurer d’avoir une clientèle conséquente.
Il est donc primordial de faire une étude de marché de l’endroit où vous souhaitez vous installer avant de vous engager. Il y a plusieurs points à prendre en considération, comme le nombre d’habitants, le nombre de concurrents potentiels, les zones les plus fréquentées.
Une autre option est aussi possible pour l’obtention d’un cabinet. Vous pouvez reprendre celui d’un autre masseur kinésithérapeute à la retraite. Cette entente peut être onéreuse, mais peut vous alléger en reprenant les clients habitués au cabinet. Il ne vous restera plus qu’à les fidéliser.
Règlementation du métier de masseur-kinésithérapeute
Pour exercer le métier de masseur kinésithérapeute, vous devez respecter plusieurs règles, surtout celles en vigueur en matière de conventionnement (respect des tarifs, du volume d’actes, des prescriptions…). Vous devez également suivre le code de la Santé publique. Concernant les équipements, vous devez respecter les normes de sécurité et d’accessibilité. Les règles de comportements et de bonne conduite mis en place par le code de déontologie des masseurs kinésithérapeutes ne sont pas à négliger (moralité, probité, secret professionnel…)
Choisir un partenaire complémentaire
Pour renforcer votre cabinet et assurer son bon fonctionnement, faire appel à un partenaire complémentaire peut s’avérer très bénéfique. S’associer à un ostéopathe est souvent le plus recommandé, car les deux métiers vont bien ensemble. L’ostéopathe s’occupera de soigner les douleurs corporelles et les traumatismes comme les rhumatismes, mal de dos, troubles ORL, problèmes digestifs, urinaires… Quant au masseur-kinésithérapeute, il s’occupera de la rééducation fonctionnelle. Un combo des plus appréciables pour offrir aux patients différents types de soins pour satisfaire leurs besoins.
L’organisation au sein du cabinet
Il est possible que vous rencontriez des difficultés même en étant bon dans le métier. Ceci peut être dû dans la gestion de votre cabinet et dans l’organisation des rendez-vous. Il ne faut pas négliger ces points pour fidéliser votre clientèle. La solution est de vous accompagner d’une secrétaire médicale, qui prendra en charge la gestion administrative de votre cabinet et l’accueil de vos clients.
Promouvoir votre cabinet pour attirer plus de clients
Sachez qu’avant d’aller à un cabinet de kiné, les clients vont d’abord se renseigner auprès de leur entourage pour le choix. Pensez donc à donner des cartes de visite à vos patients. Vous pouvez aussi vous faire connaître en assistant à des congrès et conférences. N’oubliez pas non plus les réseaux sociaux, n’hésitez pas à créer une page pour présenter votre cabinet, compétences.