La restauration rapide est un secteur qui est en pleine expansion depuis quelques années, surtout en France. De nombreux établissements de ce type ont ouvert leur porte et le nombre de nouveaux franchisés ne cesse d’augmenter. Se placer sur un tel marché très concurrentiel, n’est cependant pas toujours aisé et ne doit pas être prise à la légère.

Qu’est-ce que la restauration rapide ?

La restauration rapide est une fourniture au comptoir d’aliments et de boissons à consommer sur place ou à emporter généralement présentée dans des conditionnements jetables.

Les enseignes se déclinant souvent en restauration rapide sont les restaurants qui proposent des repas à emporter, de la vente de crème glacée dans des chariots roulants, de la vente de repas dans des équipements mobiles comme les Food truck, les camions à pizza, les friteries et les sandwicheries, de la préparation de repas sur des étalages en plein air ou sur les marchés ainsi que des salons de thé.

L’activité d’une restauration rapide peut être soit de nature commerciale ou artisanale. Elle est artisanale lorsqu’elle nécessite une préparation artisanale de plats à partir de produits frais, à emporter ou à livrer. Elle peut par contre être de type commercial, lorsqu’elle nécessite une consommation sur place ou si l’entreprise compte plus de 10 salariés.

Les caractéristiques d’une restauration rapide

Pour être considéré comme étant une restauration rapide, il faut un service presque instantané, un produit à faible coût, des menus limités et standardisés. Les produits doivent également être de qualité et préparer avec des ingrédients alimentaires semi-élaborés ou finis. Le système d’organisation doit aussi être pratique et mis en place par une main d’œuvre semi-qualifiée. Les heures d’ouverture doivent en outre être flexibles.

Il faut noter cependant qu’en principe, aucun diplôme particulier n’est requis pour pouvoir ouvrir un établissement de restauration rapide. En revanche, au moins une personne doit justifier d’une formation en matière d’hygiène alimentaire.

Les pré-requis avant l’ouverture d’une restauration rapide

Avant d’entamer les démarches administratives de création d’une restauration rapide, il faut tout d’abord bien élaborer le concept pour ne pas se perdre. Ensuite, il faut faire une étude de marché pour avoir une bonne position face à la concurrence. Il faut enfin bien choisir l’emplacement pour la visibilité et rassembler tous les outils nécessaires.

L’élaboration du concept

Comme détaillé un peu plus haut, la restauration rapide peut se présenter sous plusieurs formes. Il ne reste plus qu’à faire un choix parmi ces différentes possibilités de concepts et le restaurant est lancé. Le choix du concept doit par contre être le fruit d’une stratégie bien élaborée au risque de se baser sur des idées floues alors que la concurrence est assez rude. D’après les dernières études, les restaurations rapides les plus populaires sont les Fast Foods de burger, les kebabs ou bien les sandwicheries.

Il est également possible d’opter pour les cuisines du monde pour se démarquer tout en gardant une certaine originalité. Les préparations au Wok ou encore les Pittas sont les plus tendance.

La qualité des services et des produits est également un des critères très recherchés des clients. En effet, la restauration rapide est souvent associée aux produits surgelés et à un service clientèle peu déplorable. Pour changer cette image, l’entreprise doit impérativement travailler à base d’ingrédients bio et frais provenant d’un portagé par exemple et s’approvisionner régulièrement. La qualité des plats servis sera ainsi garantie et avec une clientèle satisfaite. Concernant le service, le personnel ou les serveurs doivent être formés au préalable et continuellement pour assurer la qualité du service.

Une fois le concept bien défini, le choix du local, le décor ainsi que le nom de la restauration rapide doivent ensuite être cohérents avec celui-ci à travers une étude de marché.

L’étude de marché

Le succès d’une restauration rapide passe par la réalisation d’une étude de marché.

L’étude de marché permet de récolter des informations sur les concurrents, les clients ainsi que les fournisseurs. Cette analyse théorique permet d’ores et déjà de confirmer le potentiel économique du projet en adaptant l’offre et le concept. Ce n’est qu’en faisant l’étude de terrain que le projet pourra se concrétiser. Le profil des clients peut être alors dégagé dans cette étape avec leur habitude de consommations ainsi que leurs attentes.

Le choix du prix, du positionnement et les horaires peuvent aussi être modifiés au fur et à mesure dans cette phase.

L’emplacement

Le choix de l’emplacement est également primordial pour une restauration rapide. Il permet de mieux atteindre les clients cibles. Il s’agit de prioriser la zone de chalandise, la proximité géographique avec un axe passant, la facilité de stationnement avec un parking par exemple, la présence de lieux de vie tels que les commerces, cinéma ou encore d’autres.

À noter également l’importance du choix du décor du local de l’enseigne pour attirer davantage plus de clients. Choisir un local adapté avec la bonne superficie permettra en plus de réaliser des économies financières très importantes.

Quelles sont les démarches à suivre pour créer une restauration rapide ?

Une fois, le concept, l’étude de marché et l’emplacement choisi, la restauration rapide peut désormais être créée par l’accomplissement de quelques démarches et formalités administratives.

L’immatriculation

Pour créer une restauration rapide, il faut tout d’abord immatriculer l’entreprise. Cette formalité est nécessaire pour que la restauration rapide ait une existence légale. L’immatriculation consiste à faire une demande d’inscription auprès du Registre du commerce et des sociétés (RCS) lorsque l’activité est commerciale. Pour une activité artisanale par contre, en plus de l’inscription au RCS, il faut s’inscrire aussi auprès du Répertoire des métiers (RM).

Il faut noter toutefois que la nature des démarches dépend de la forme juridique de l’entreprise.

Les restaurations rapides ont généralement pour code APE 56.10 C.

Le permis d’exploitation et la licence de vente d’alcool

Une restauration rapide qui vend de l’alcool à consommer sur place ou à emporter doit d’abord faire une déclaration écrite d’ouverture. Cette déclaration doit être effectuée dans les 15 jours au moins avant l’ouverture en utilisant le formulaire Cerfa n° 11542.

La restauration rapide doit de plus disposer d’une licence en cas de vente d’alcool. Pour les ventes des boissons alcoolisées à emporter, il est obligatoire de détenir une petite licence à emporter ou une licence à emporter. Pour la vente des boissons alcoolisées à consommer sur place, une licence de 3ème catégorie ou d’une licence de 4ème catégorie, ou bien une licence petite restaurant ou une licence restaurant est nécessaire.

L’obtention de la carte de commerçant ou d’artisan ambulant

La carte de commerçant ou d’artisan ambulant est aussi utile pour exercer la restauration rapide sur la voie publique, sur un marché, dans le cadre d’une foire ou d’une fête ou bien au bord d’une route.

Les autres formalités et réglementations

Il convient également de préciser qu’avant l’ouverture de la restauration rapide, il faut faire une déclaration auprès de la DDCSPP au formulaire Cerfa n° 13 984, en cas de préparation, transformation, manipulation, entreposage, exposition, mise en vente ou vente de denrées animales ou d’origine animale.

Il faut aussi obtenir une autorisation d’utiliser du répertoire de la SACEM pour avoir le droit de diffuser de la musique au sein de la restauration.

La loi impose en outre aux restaurations rapides le respect des normes sanitaires et d’hygiène selon l’arrêté du 21 décembre 2009 et règlement 852/2004 du 29 avril 2004. Ils doivent ensuite respecter les obligations relatives aux Établissements recevant du public ou ERP. Ils ont également obligation d’informer les clients sur les ingrédients reconnus comme allergène ainsi que sur la provenance des viandes des plats faits maison. Ils doivent enfin afficher les dispositions relatives à la répression de l’ivresse publique et à la protection des mineurs en cas de vente de boissons alcoolisées.